Laurène Roche à Chamonix, son lieu de travail.

Laurène Roche, une journaliste libre comme la montagne

Originaire du Beaujolais, Laurène Roche a développé au fil des années, une passion
pour le journalisme en montagne. En particulier à Globule Radio, une station locale de
Chamonix. Elle cherche désormais à élargir son impact au-delà de la Haute-Savoie.

« C’était inespéré », confie Laurène Roche, journaliste à Globule Radio, station locale de
Chamonix. Originaire du Beaujolais, elle n’avait jamais envisagé de vivre à la montagne,
encore moins d’y construire son avenir. Pourtant, presque par hasard, la jeune femme pose un
jour le pied à Chamonix. Le coup de foudre est immédiat. « Je ne suis pas montagnarde »,
sourit-elle. Pourtant, aujourd’hui, difficile d’imaginer repartir. Ce qu’elle apprécie à Globule
Radio, c’est la possibilité de creuser en profondeur les sujets. Une approche qu’elle
concrétise à travers un podcast dédié aux athlètes féminines, développé au sein même de la
station.


“J’ai adoré jouer avec le son”


Laurène Roche découvre la radio lors d’un stage: « J’ai adoré jouer avec le son, ça m’a tout
de suite plu. »
Après un Erasmus à Rome et un master de journalisme à Lyon, elle se
spécialise en radio. Son alternance à Globule Radio à Chamonix débouche sur un CDI, une
opportunité qu’elle ne pensait pas obtenir. Passionnée par l’info locale et l’éducation aux
médias, elle jongle entre reportages et le collectif Brume dédié à la photo qu’elle a elle-même
fondé après les manifestations pour les retraites. En parallèle, elle sensibilise au rôle des
médias aussi bien dans le département qu’en Italie : « Je veux informer autrement, en prenant
le temps »
, affirme-t-elle, attachée à un journalisme humain et ancré.


Informer sans s’oublier


A Chamonix, elle a trouvé sa place. Mais au bout d’un certain temps, la radio associative
n’était plus pour elle. Certains de ses confrères partaient sur le terrain alors que d’autres
faisaient des burn-out. Tous tiennent le même discours: vouloir vivre pour le journalisme,
mais Laurène ne l’a pas eu : « Je suis journaliste mais je veux aussi avoir une vie extérieure ».
Donc elle a trouvé son équilibre : 28 heures par semaine à Globule Radio, pour avoir une
journée de libre dans la semaine. Elle souhaite plus tard en bénéficier pour rédiger des piges :
« Il faut quelqu’un pour déterrer les infos d’ici à l’échelle nationale ».

Céline Abi Aad, Aurore Boscher, Olivia Dumonceau

Horizons Médiatiques

Le monde raconté par les étudiant·es du Master Nouvelles Pratiques Journalistiques de l'Université Lumière Lyon 2.