À 30 ans, la journaliste Natalia Oelsner se tourne vers la communication. Après 7 ans d’expérience à Euronews, elle débute à la fin du mois de mars, une nouvelle aventure au sein de l’organisation Interpol. Deux mondes qui se rencontrent, entre nostalgie et découverte.
« Un journaliste est toujours journaliste » telle est la devise de Natalia Oelsner, journaliste chez Euronews à Bruxelles. À 30 ans, la jeune femme se lance pourtant dans une reconversion professionnelle. Si le journalisme fait partie intégrante de sa vie, la communication semble lui ouvrir de nouvelles portes.
De retour à Lyon, son quotidien ne sera plus ponctué d’interviews et d’articles en rejoignant l’équipe communication d’Interpol. Une opportunité qu’elle n’a pas voulu laisser passer. Spécialisée dans le crime organisé, l’immigration ou encore le trafic d’humains, cette organisation traite de sujets qui l’animent. Toutefois, c’est une page qu’elle ne considère pas complètement tournée. « D’un point de vue journalistique, c’est intéressant de comprendre comment fonctionne une organisation comme Interpol », explique-t-elle. Un constat qui ne fait pas l’unanimité. Si pour beaucoup, le journalisme et la communication sont des domaines imperméables, Natalia Oelsner cherche avant tout à raconter des histoires.
« Ce métier fait partie de moi, si je souhaite revenir dans le journalisme, je le ferais »
Selon elle, plus qu’un statut, être journaliste est avant tout un état d’esprit, une identité. « Ce que j’aime, c’est faire ressentir aux gens ce que les personnes vivent et ce que je vis aussi » confie-t-elle laissant échapper un sourire discret, « je suis curieuse de ce qui se cache derrière de simples conversations ».
Rythmé de changements, son quotidien n’a cessé de se renouveler. Née en Bolivie, puis étudiante en master journalisme à Lyon, c’est en 2024 qu’elle rejoint le siège d’Euronews, en Belgique, pour se spécialiser dans le journalisme international. Après sept ans de loyaux services, cette expérience s’achève. « Euronews était un bon endroit pour s’épanouir dans un cadre multiculturel, mais il me manquait le côté “terrain”», témoigne-t-elle en conversant avec ses mains. Un départ qui ne se traduit pas, pour autant, en adieu : « ce métier fait partie de moi, si je souhaite revenir dans le journalisme, je le ferais ».
Sterenn Tiberghien, Lina Moreau, Louison Lecourt
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