Nelly Pailleux traque la désinformation. Journaliste et directrice des opérations aux Surligneurs, elle a fait de la vérification des faits son combat. Du Covid-19 à la désinformation juridique, son parcours est marqué par son engagement pour la vérité.
“Les adultes ne mentent pas.” C’est avec cette idée qu’a grandi Nelly Pailleux, journaliste et ancienne étudiante en master Nouvelles Pratiques Journalistiques à l’université Lumière Lyon II. Un mythe qui l’a poussé à lutter contre la désinformation. Depuis le lycée, elle souhaite divulguer la vérité.
Combattre un virus médiatique
En deuxième année de Master, un événement va la marquer : la pandémie de Covid-19, et sa médiatisation de certains mensonges. “Certains mettaient des gens en danger de mort avec leurs fausses idées”, condamne la journaliste. Le partage d’informations fausses à propos d’un tel sujet l’inquiète. Elle veut révéler les fake news qui mettent en danger la population.
Avec cette envie, elle rejoint Journalistes solidaires, média associatif spécialisé dans la vérification d’information. Pendant près d’un an, l’étudiante débunkait des informations sur divers sujets, comme la physique, la santé ou la culture.
Lutter contre la désinformation : entre fact-checking et investigation
Avec deux autres bénévoles, elle co-fonde ensuite Check First, une entreprise qui analyse les cas de désinformation répandus sur le web. Parmi eux, les contenus russes publiés sur différentes plateformes telles que YouTube et Méta au début de la guerre.
Pour aller plus loin : Are YouTube Algorithms Addicted to State-Controlled Media? – CheckFirst.
En août 2024, Nelly rejoint l’équipe des Surligneurs, un média indépendant luttant contre la désinformation juridique. En tant que directrice des opérations, elle mène plusieurs missions : le développement stratégique du média, la gestion de projets, et le suivi des finances de l’entreprise.
La journaliste continue de combattre la désinformation. “De base, mon truc, c’est l’investigation”, rappelle-t-elle cependant. Elle aimerait d’ailleurs ouvrir un pôle enquête aux Surligneurs. L’équipe aimerait, à l’avenir, collaborer avec plus de médias. “On pourrait leur apporter une expertise juridique”, plaide la jeune femme.
Un article écrit par Eva M., Romain C. et Emma P.
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